汉法诗集”2020年封城”,昨日刚脱稿送出版社。书中得到西人审校和第一读者的评语:
读 者
一本读来令人愉悦的诗集。精致的笔触向生活致以甜蜜的敬意。作为读者,我们能触摸到作者的灵性层面,通过她慈爱的目光看世界。我们认识到大美,也认识到失衡世界的痛苦和残酷。然而,对于 那些内心能沉浸在大自然中的人来说,这种痛苦便升华为绵绵爱意。
我特别欣赏以下几行:很多人无辜死去 (…..) 然而,寂静的风景依旧美丽如初。
—-伊莎贝尔·列夫斯
(摄影师,诗人和法国研究学士)
审校评语
翻译苏凤诗歌, 乍一看,不知道诗集的内容,以为是一本悲伤和痛苦的文字。
相反,当我站在本书的门槛上,我已被这种比个人还巨大,源于生命的能量所吸引,通过阅读这些简洁的文字体会到这一点。诗作信息疗愈了我,我愿读者们也会有同样的感受,它使我不再与2020年的世界有隔阂, 保持距离。
凤的世界无论在任何情况,总在某个地方葱郁如春。 但愿法语系国家的读者都能阅读她的书。”
—–玛丽·乔斯琳·佩平
“2020年封城” 诗集 自序
( 苏凤)
我们常常会在两棵树间徘徊。自两空间里走入河中,行于荒野,歌唱一朵野花,掉进一条深巷找不到出路,即使是一条熟悉的路,人于其中迷失。2020年恰把这些细节都归纳起来,检验一次生存与无常的博弈,也是一个认识自我的时机,以辨识方向。是否已晚?还是刚刚好?
远古以前传说有一条蛇,它告诉人们如果你愿意食这苹果,你就不死,不再沉睡,还能洞悉善恶,不再悲伤,不畏惧黑。
“2020 ”把人类带到深渊。
在危急之际,有人感到孤独,有人灾难濒临,有人乐在静默中与世隔离,有人创意连篇,有人水深火热不知如何后继, 甚至大迁徙。恐惧与不安来自天性或后天?
有的每天以寂静沐浴,沐浴于晨曦 于微风,于鸟鸣,于雪花,于星辰,于梦中,无声胜有声的生命花开,艳丽含蓄,若远处沉淀的山影。
写诗的人冥想,往内照看实相。写心,在额头中央。听其回溯那古早的声流和律动,引进光的希冀,闭目凝望,面前自有光。
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AVANT-PROPOS par Fung Sou L’isolement de l’année 2020
Parfois nous flânons au gré du temps, entre deux arbres, deux espaces, et nous marchons vers la rivière. Dans le désert,nous chantons la mélodie d’une fleur sauvage. Nous pouvons également nous retrouver dans une ruelle sombre et sans issue.
Même sur un chemin familier, il arrive quel’on s’égare. L’année 2020 nous met à rude épreuve dans son jeu entre survie et instabilité. C’est l’occasionde prendre une nouvelle direction. Est-ce un peu tard? Ou juste à temps…
Une légende raconte qu’un serpent s’adressa aux passagers en ces termes : « Si vous croquez cette pomme, la mort et le sommeil profond ne vous atteindront pas. Vous discernerez la différence entre le bien et le mal. Il n’y aura plus de tristesse ni de crainte des ténèbres.»
L’an 2020 conduit l’humanité dans l’abîme.
En temps de crise, certains se sentent seuls, au bord du désespoir. D’autres s’isolent en silence. Beaucoup réagissent en déménageant, créant ainsi une vague de migration. Quelques uns se découvrent une créativité pendant que d’autres ne savent pas comment survivre. Leurs craintes et leur insécurité leur sont-elles naturelles ou proviennent-elles deleurs acquisitions…
Certaines personnes baignent chaque jour dans la lumière et la brise du matin, entourées du gazouillement des oiseaux ou dans les flocons de neige de leurs rêves. Dans l’épanouissement des fleurs qui,par leur modestie et leurs splendeurs, révèlent un calme au-dessus de tout bruit comme l’ombre reposante de la montagne lointaine.
En se tournant vers la contemplation, en portant son regard sur Soi et dans le monde réel comme dans un miroir, la poétesse parle du cœur au centre de son front. Elle évoque les sons et les rythmes d’antan. Elle introduit l’espérance de la Lumière, les yeux fermés etrivés vers l’horizon céleste.